CAROLINE LOPEZ

CAROLINE LOPEZ

La ville à main levée

Chez Caroline Lopez, le trait cherche moins à représenter qu’à révéler : l’équilibre d’une façade, la douce pente d’un toit, la ligne d’une rue, le cadrage d’une fenêtre dont jaillit la lumière.
Architecte d'intérieur avant tout — et toujours —, elle ne conçoit pas ses dessins comme un simple prolongement de son métier, mais comme son cœur battant.


L’œil de l’architecte, la main de l’artiste

Son atelier, niché dans le quartier de Montparnasse, garde les traces de sa première vie. Les calques, les règles et les carnets de croquis y cohabitent avec les encres, les papiers et les cadres.
Caroline n’a jamais cessé de tracer, de recomposer, d’assembler.
Dans les rues de Paris, elle remplit ses carnets, portée par l’envie de capter un fragment d’architecture, un alignement, une ombre, un balcon.

De retour dans son atelier, elle recompose la ville : mélange ses croquis, les superpose, les agrandit, les redessine. Ce travail de composition fait dialoguer des fragments de lieux en une vision recomposée de Paris.


Paris, matrice et muse

Montparnasse reste son point d’ancrage, mais son regard vagabonde.
Ses créations portent la marque d’une précision architecturale alliée à une liberté plastique rare.
Caroline Lopez ne cède pas à la tentation du pittoresque, ses dessins retranscrivent l’âme de la ville presque sans en illustrer les symboles.
Elle détourne le regard des emblèmes trop vus — ou les relègue à l’arrière-plan — pour s’attarder sur ce que les cartes postales oublient : les pignons aveugles, les chaînes d’angle, les façades et les toitures silencieuses.


L’appel du large

Son œuvre ne se limite pas à la ville.
Lorsqu’elle quitte Paris, c’est pour retrouver une autre forme de verticalité : les falaises d’Étretat, le silence des bords de mer.
Ces paysages la fascinent par leur dépouillement grandiose, leur minimalisme naturel.
Dans cette série, motivée par l’envie d’aller à l’essentiel, il semble qu’elle ait trouvé comment retranscrire la douceur de la structure nue du monde.
Chaque année, à cause de l’érosion, des pans entiers de ces falaises tombent. Les peindre, c’est une manière pour Caroline de figer la beauté actuelle de ces géants fragiles.


L’art à portée de rue

Chaque dimanche, on peut la rencontrer sur le marché d’art du boulevard Edgar-Quinet, à Montparnasse. Elle y expose ses œuvres, échange, raconte, partage.
Pour Caroline, l’art ne prend sens que dans la rencontre — celle du passant curieux, de l’amateur fidèle, de celui qui s’arrête, regarde, et comprend que derrière chaque trait, il y a plus qu'un instant de vie.

Elle expose aussi régulièrement à la galerie du 33 mai, qui la représente, et a participé dernièrement au Salon d’Automne, où son travail a retenu l’attention par sa cohérence et sa justesse.


Un univers en expansion

Sa pratique est quotidienne, nécessaire.
Dessin, aquarelle, peinture, gravure, écriture — Caroline multiplie les supports avec la même précision passionnée. Publié par les Éditions Signum, ses textes tirés en très petits nombres, s’apparente à des œuvres : fragile, rare, intime. Des fragments de regard : ceux d’une architecte d'intérieur-artiste qui n’a jamais cessé d’être dans l’atelier de l’expérience. 


Œuvres disponibles sur Zinc Paris

Une sélection d’œuvres de Caroline Lopez est disponible sur Zinc Paris .
Les pièces autour de l’architecture parisienne sont proposées en œuvres originales, en éditions limitées à 7 exemplaires, et en formats réduits à 17 exemplaires.

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Article signé : Simon Nogueira
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